R160140627. LA DEFAITE DE LA PENSEE. 12 JUIN 1989. In-12. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur acceptable. 184 pages.. . . . Classification Dewey : 840-Littératures des langues romanes. Littérature française
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Au concept de Raison universelle s'oppose celui de Volksgeist (littéralement en allemand «volonté du peuple», par extension «génie national»).
Né en réaction aux idées des Lumières, le concept de Volksgeist a peu à peu envahi la pensée, pour aboutir à la défense du relativisme absolu. Il n'y a pas de progrès vers plus de raison ou plus d'humanité. Toutes les cultures se valent. Chaque peuple a sa façon de faire et cela ne peut se juger.
L'Occident doit combattre son ethnocentrisme.
Les valeurs des philosophes des Lumières ne sont finalement que l'expression d'une culture particulière. Les droits de l'homme ne sont pas universels, puisque l'universel n'existe pas. Toute tentative d'imposition des droits de l'homme à d'autres cultures est donc la preuve d'un nouvel obscurantisme : l'ethnocentrisme, nouveau péché capital.
La vie «avec la pensée» a disparu de nos sociétés.
Puisqu'il n'y a plus de hiérarchie dans les valeurs, la pensée n'est plus délimitée. On ne sait plus de qui émane la pensée, on ne sait pas s'orienter vers ce qui serait le bien. Nous n'avons plus rien à opposer à la barbarie, par crainte de devenir barbares nous-mêmes. -- Idées clés, par Business Digest
«La défaite de la pensée» traite davantage de celle de la culture... Le style, caustique, d'Alain Finkielkraut est assez déroutant, tout au moins dans la première partie de l'ouvrage, et peut déstabiliser le lecteur. Si l'on ne connaît pas encore l'auteur, on a parfois du mal, tant le ton sait être ironique, à déterminer quelle thèse il défend. Cette réserve faite, le livre dresse un bilan large de l'évolution des notions de culture, avec ce qu'elles engendrent de relations au racisme, au pseudo antiracisme.
L'auteur pose là des questions de fond, avec l'exigence de réflexion qu'on lui connaît. Il souligne les confusions de ce siècle qui, sous couvert d'ouverture d'esprit, (on pourrait dire: «pour se faire bien voir de tous»...) mélange gaiement et sans aucune autocritique valeurs et modes, portant au même pinacle Shakespeare et le Rock. Nous évoluons dans un univers occidental avide d'assouvir ses désirs (et non ses besoins). Et nous voulons les assouvir immédiatement, précisément dans le grand paradoxe de la médiatisation, du spectacle.
Ce que nous voudrions, c'est de l'émotion, du «génial», du prêt à penser. Le tout dans la meilleure bonne conscience qui soit, dans l'illusion tenace que la liberté et la culture se définissent par la satisfaction des besoins, et ne peuvent donc résulter d'une ascèse.
Nous constatons que le concept de «sens» fait florès dans l'entreprise. Son succès marque un réel besoin des hommes de ce temps (cependant en tous points semblable au besoin de tous les autres hommes de tous les autres temps...) de savoir pour qui et pour quoi ils vivent. Mais le sens ne se fabrique pas. Il naît d'une recherche éminemment personnelle, qui justement sollicite la capacité de «penser tout seul», sans gourous et sans autres indicateurs que ceux que l'on se donne à soi-même, dans une réflexion autonome qui assume ses choix. Nous ne devrions pas même accepter que qui que ce soit nous dise: «Pour accéder au sens, je vais vous dire comment vous y prendre...» Le mieux que nous puissions faire est d'inviter ceux que nous manageons à développer une pensée qui leur appartienne, même si, au bout du compte, elle vient se heurter voire s'opposer à la nôtre.
L'école devrait être un lieu privilégié favorisant d'abord la croissance de la pensée, sa «personnalisation» dès le plus jeune âge. Qui n'a pas constaté à quel point les petits enfants posent et se posent des questions fondamentales, sur la vie, sur la mort, sur leurs origines ? Que se passe-t-il pour que, ensuite, beaucoup d'entre eux perdent le goût de faire travailler leur matière grise, ne mettent plus les concepts «à leur pensée» (comme on dit «à sa main») et se fondent dans le moule qu'on leur propose ou qu'on leur impose?
Ce que l'essai d'Alain Finkielkraut suggère avec force, c'est qu'il est urgent de penser, urgent de cesser de croire que nous le faisons quand nous suivons seulement le mouvement d'une vague, souvent initialisé par les médias et les médiatisés.
En revanche, l'essai ne dit pas que l'homme a une connaissance intuitive de l'exigence qu'engendre l'effort de la pensée, envers soi-même, envers sa vie, dans ses comportements quotidiens. Le philosophe Alain disait que «Penser, c'est dire non». Et nous évoluons dans un monde où dire non aux courants à la mode, à ce qui est dans l'air du temps, nous met en face d'un vide angoissant, nous isole, dans un premier temps en tout cas, nous met face à nous-même, nous accule à réfléchir sur notre appartenance à une communauté dont nous sommes, à notre mesure et à notre place, responsables.
Prendre le risque de la pensée, c'est prendre le risque d'aller à la découverte de l'étranger qui vit en nous, et de le faire sans beaucoup de garde-fous, sans certitudes établies une fois pour toute. C'est abandonner l'idée d'être désigné, justement, comme un «petit maître à penser» d'aujourd'hui.
C'est un risque, oui, mais il est magnifique, puisque, in fine, il doit nous permettre de devenir qui nous sommes vraiment. -- Brigitte de Saint-Martin -- -- Business Digest
Alain Finkielkraut est un "mécontemporain", pour reprendre le qualificatif que Péguy s'attribuait à lui-même. Ce philosophe, pourtant médiatique, ne pense que contre l'air du temps.
L'époque tient pour suspecte toute conviction forte et tout jugement de valeur qui prétend se fonder sur des critères universels. Tintin vaudrait bien Balzac ; les tags autant que Picasso. Toute hiérarchie serait discutable. Valoriser une opinion plus qu'une autre serait lui manquer de respect.
Contre ce relativisme ambiant, qui détruit les fondements du débat démocratique, Finkielkraut rappelle, fidèle à l'héritage des Lumières, l'existence de valeurs universelles. C'est la reconnaissance de valeurs communes, valables quelles que soient les particularités de chacun, qui fonde l'appartenance à la nation française, en son principe universaliste. Les progrès du relativisme, faisant le lit de revendications particularistes, menacerait son unité.
La thèse est claire. Reste à savoir si elle est éclairée ou seulement alarmiste. --Paul Klein
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