1924-1940. 1941-JUIN 1943.LA DEPORTATION. 1945-1960.1960-1967. RESPONSABLE DE LA POLITIQUE CULTURELLE ET DES RAPPORTS AVEC LE MONDE INTELLECTUEL. 1967-1980. 1968. 1981-1991. 1991-2003
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1924-1940
Henoch
En 1928, lors de son arrivée à Paris, le petit Henoch devient Henri. Il a 4 ans.
Un petit carrefour. La rue des Couronnes, la rue de la Mare, la rue des Cascades. Un peu plus loin, la rue des Rigoles, la rue de l'Hermitage. Les rues d'un village devenu ville. C'est dans la dernière maison de la rue des Couronnes, au 107, en face de l'école de la rue Levert, qu'Henri prend racine, y vit l'essentiel de son enfance, sa jeunesse, une bonne partie de sa vie.
Un gamin comme les autres, fils d'un jeune couple de travailleurs polonais, juifs polonais, la précision a son importance, qui, comme tant d'autres, viennent s'installer à Paris dans les années 1920. Comme il le dit souvent : «Je suis né un peu plus loin, en grande banlieue, celle de Varsovie», en fait à Wolomin.
En 1920, lors de la guerre russo-polonaise, Wolomin a été au coeur des combats de la bataille de Varsovie. C'est un des nombreux petits ghettos juifs. En 1921, environ la moitié des 2000 habitants sont juifs. Du 4 au 6 octobre 1942, lors de l'«Aktion», l'extermination systématique des juifs, plus de 600 d'entre eux seront massacrés sur place, les autres envoyés à la mort au camp de Treblinka. La communauté juive disparaît.
Dans la Pologne des années 1920, la situation des juifs est de plus en plus difficile. Les discriminations très fortes, séculaires, les mises à l'écart, le numerus clausus des jeunes admis aux études supérieures, le confinement à certaines professions, poussent à une vie communautaire. La diffusion des idées nouvelles de démocratie et de liberté fait apparaître encore plus obscurantistes les régimes en place.
Mais les candidats au départ fuient aussi la bigoterie de la société juive elle-même pour éviter la confrontation avec les aînés.
En Pologne, ils connaissent les 1er mai interdits où la police charge. Il ne leur reste qu'à partir pour un pays où l'on peut manifester sans aller en prison.
Avec l'attraction de la révolution russe, une nouvelle génération de militants juifs apparaît en Europe de l'Est, qui va fournir nombre de cadres au mouvement communiste international, de la guerre d'Espagne à la construction du socialisme en Pologne après la Seconde Guerre mondiale.
C'est le Paris populaire qui accueille l'immigration juive, les quartiers de l'est et du nord. Belleville, où se trouve la population ouvrière, spécialisée dans la confection, attire l'immigration ouvrière et artisanale et devient le centre politique principal des immigrés de gauche. C'est entre la Bastille et la place de la République que s'installent la plupart des boutiques, des ateliers du textile et de la confection. D'autres encore vivent à l'autre bout du 11e arrondissement, près de la place de la Nation, entre la rue du Faubourg-Saint-Antoine et le boulevard Voltaire, comme dans la rue des Immeubles-Industriels dans 19 immeubles, tous identiques.
Syndicaliste de premier plan, Henri Krasucki (1924-2003) devient une figure populaire médiatique dans les années 1980. Vingt ans après son remplacement à la tête de la CGT, dix ans après son décès, le personnage prend sa véritable dimension historique. Une certaine tendresse à son égard transparaît aujourd'hui, d'autant qu'avec l'effondrement des pays socialistes, la transformation du monde des salariés, pour beaucoup, l'image de l'ouvrier à casquette de Belleville, amateur de Mozart, est devenue objet d'histoire et de curiosité. Robert Guédiguian dans son film L'Armée du crime, Didier Daeninckx dans son roman Missak en ont fait un héros de légende. Ils ont rappelé ainsi son rôle dirigeant dans la résistance armée des FTP-MOI. Sans conteste, la première partie de sa vie (1924-1945), de jeune émigré juif polonais de Belleville devenu résistant communiste parisien, arrêté, torturé puis déporté à Auschwitz, est essentielle pour comprendre l'intensité, les contradictions d'un homme pleinement engagé dans le XXe siècle. L'accès aux archives de la préfecture de police, du Parti communiste français, de la CGT, de la police politique polonaise comme les entretiens inédits avec des acteurs dont " Krasu " lui-même, rendent possible aujourd'hui d'en dégager une réalité plus complexe, en particulier son rôle dans la prise de distance de la CGT avec le PCF dès 1985. Christian Langeois nous livre ici la biographie vibrante et émouvante d'une personnalité dont les vies construisirent un destin.
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