In-4° broché (28,8 cm sur 21,6). 175 pages. Très bon état d'occasion. Poids sans emballage : 862 grammes.
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L'histoire de l'art fait mention, de manière généralement anecdotique, des analogies entre peinture et photographie formulées par la critique au XIXe siècle, lorsqu'elle dénonce ce i qui, dans le réalisme pictural, apparaissait alors comme une impasse. L'histoire de la photographie, quant à elle, préférant porter l'accent sur la naissance et les enthousiasmes d'un discours spécifique, traite tout aussi rapidement de l'accueil réservé au nouveau mode d'expression, accordant peu de crédit aux prises de position hostiles. Nonobstant, les deux disciplines n'interrogent ni «le fait photographique», qui surgit de façon brutale, inattendue, ni la logique induite par ces analogies, encore moins la légitimité de la critique d'art à convoquer cette référence photographique, laissant à la seule perspicacité - ou à l'aigreur - des essayistes et chroniqueurs la justification de cette instrumentalisation.
Au carrefour des deux approches, tous en appellent à l'opinion exprimée par Baudelaire, en 1859, dans son trop célèbre texte Le Public moderne et la photographie^, systématiquement présenté comme un violent anathème prononcé contre l'idée d'assimilation de la photographie à un art. Publié vingt ans après la révélation de l'invention du daguerréotype, en 1839, le texte de Baudelaire synthétise, aux yeux de l'historiographie, le moment d'une hostilité de la critique - sous-jacente et logique - aux prétentions esthétiques de la machine daguerrienne.
Cette interprétation - pour ne pas dire ce contresens - est symptomatique de la difficulté de l'histoire de l'art et de l'histoire de la photographie à appréhender ce qu'elles ont en commun, à savoir un destinataire, c'est-à-dire le public. Non que cette dernière discipline n'ait jamais regardé la question de la réception comme étant primordiale - quoiqu'elle ne le fasse méthodiquement que depuis peu de temps-, ou que l'histoire de l'art n'ait jamais envisagé l'influence du public sur l'évolution des formes. Bien au contraire, depuis les travaux de Léon Rosenthal et de Pontus Grate, les recherches menées sur le Salon des beaux-arts et sa critique figurent parmi les phénomènes les plus observés, jusqu'à devenir majeurs dans l'analyse de l'art du XIXe siècle.
En 1839, l'annonce de l'invention de la photographie sous l'aspect du daguerréotype est un événement majeur qui place la société au coeur d'une ère nouvelle pour l'art : une image synonyme de précision, de vérité et d'invulnérabilité met en crise tout un pan de la représentation fondée sur la figuration et l'imitation des formes du visible. Des portraits ou scènes de genre dus à des artistes tels que Meissonier jettent le trouble quant à l'utilisation d'un outil que la critique n'acceptera jamais mieux que maintenu dans le rôle de la «petite maîtresse» (selon Baudelaire, en 1855) ou dans celui de l'«humble servante» (selon Gautier, en 1857).
Durant deux décennies on assiste à des polémiques où sont entraînés critiques et théoriciens - Gautier, Baudelaire, Janin, Delécluze, Töpffer... - mais aussi peintres et sculpteurs - Ingres, Clésinger, Delacroix, Meissonier, Courbet, Gérôme...
Au-delà de la suspicion entretenue à l'égard de certaines oeuvres présentées beaux-arts, la critique d'art est confrontée à la crainte de voir s'imposer auprès des artistes et du public le modèle de création mécanique véhiculé par le daguerréotype. Ainsi, à partir de 1839, se pose la question de l'évaluation d'un art contemporain de la photographie : la menace qui se profile ne tient pas tant à l'assimilation de la photographie à l'art par une élite, qu'à celle de l'art à la photographie par le public. Ce livre retrace la naissance d'un affrontement entre une image jugée sans qualités et un art dès lors contraint à se redéfinir.
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Couverture souple. Etat : Comme neuf. Edition originale. Paris , 2006 . 1 Volume/1. -- Comme Neuf -- Broché cousu. Format in-4°( 28,5 x 22,5 cm ). ------- 175 pages. ************************ "" En 1839, l'annonce de l'invention de la photographie sous l'aspect du daguerréotype est un événement majeur qui place la société au coeur d'une ère nouvelle pour l'art : une image synonyme de précision, de vérité et d'invulnérabilité met en crise tout un pan de la représentation fondée sur la figuration et l'imitation des formes du visible. Des portraits ou scènes de genre dus à des artistes tels que Meissonier jettent le trouble quant à l'utilisation d'un outil que la critique n'acceptera jamais mieux que maintenu dans le rôle de la «petite maîtresse» (selon Baudelaire, en 1855) ou dans celui de l'«humble servante» (selon Gautier, en 1857). Durant deux décennies on assiste à des polémiques où sont entraînés critiques et théoriciens - Gautier, Baudelaire, Janin, Delécluze, Töpffer. - mais aussi peintres et sculpteurs - Ingres, Clésinger, Delacroix, Meissonier, Courbet, Gérôme. Au-delà de la suspicion entretenue à l'égard de certaines oeuvres présentées beaux-arts, la critique d'art est confrontée à la crainte de voir s'imposer auprès des artistes et du public le modèle de création mécanique véhiculé par le daguerréotype. Ainsi, à partir de 1839, se pose la question de l'évaluation d'un art contemporain de la photographie : la menace qui se profile ne tient pas tant à l'assimilation de la photographie à l'art par une élite, qu'à celle de l'art à la photographie par le public. Ce livre retrace la naissance d'un affrontement entre une image jugée sans qualités et un art dès lors contraint à se redéfinir. "" *************************** ref 114. N° de réf. du vendeur 5297123
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