A propos de cet article
in-16, 87 pp., 3 planches h.t. ; plein veau blond de l'époque, dos à nerfs orné, triple filet doré d'encadrement sur les plats, dentelle intérieure, tranches marbrées, ex-libris gravé (Dr. François Moutier), coiffe supérieure usée, coins émoussés, quelques petites traces de frottement, sinon bel exemplaire. Seconde édition à paraître isolément après la rarissime édition originale de 1707. (Cet ouvrage d'Anel fut également inséré à la suite du "recueil" d'Helvetius "sur les méthodes pour la guerison des plus dangereuses maladies".). Elle est ornée de trois belles planches gravées sur cuivre. Anel donne la description d'une sorte de seringue (avec plusieurs embouts) capable d'aspirer le contenu des plaies, afin de remplacer la succion buccale pratiquée à cette époque, notamment sur les champs de bataille, et de préserver ainsi la blessure des "exhalaisons d'un suceur malsain". Cet instrument pouvait de plus traiter les abcès profonds et les épanchements liquidiens, notamment pleuraux. Il s'agit de la première application médicale de l'aspiration. THE INVENTION OF THE FIRST SYRINGE FOR ASPIRATING BATTLE WOUNDS. Dominique Anel (1679-1730), né à Toulouse, devint chirurgien militaire. Il se perfectionna à Paris, auprès de Mareschal et de J.L.Petit, et exerça longtemps à Turin. Tous ses ouvrages sont rares et novateurs. cf. M.D. Grmek, La pensée médicale en Occident, t. 2, p. 245 : "L'évacuation des épanchements épais nécessitait le recours à la succion buccale. Dominique Anel remplaça, au début du XVIIIe siècle, la bouche par la seringue." ; P. Bec et al., Dominique Anel, ophtalmologiste et chirurgien toulousain, In : L'ophtalmologie des origines à nos jours, 1981, tome 3, pp. 125-129 : " C'est le fruit de son expérience de médecin militaire. Anel avait en effet remarqué sur les champs de bataille que les soldats blessés avaient l'habitude de se faire sucer les plaies afin d'en exprimer le contenu, soit par d'autres malades, soit par de véritables suceurs professionnels qui monnayent leurs services. Conscient du risque de contamination inhérent à ce procédé, et craignant que l'épanchement sanguin n'empêche la guérison de la plaie, il imagine et met au point un appareil de succion apparenté à une grosse seringue et possédant plusieurs embouts adaptés aux différents types de plaies. Lorsque l'orifice externe de la plaie était obstrué, l'introduction d'une fine canule d'argent ou de plomb permettait de pénétrer dans la cavité afin d'en évacuer l'épanchement. Par ce procédé, Anel allait également jusqu'à évacuer les collections liquidiennes de la cavité pleurale." ; Wangensteen & Wangensteen, The rise of surgery, p. 634 : "The sucking of thoracic wounds by means of a tin or silver syringe is described in a little book, "L'art de sucer les playes". The author, Dominique Anel, says that insword cuts of the lung when the surface of the lung is not adherent to the parietal pleura the application of suction can expand the lung, bringing healing sometimes 'in less than two days'.". N° de réf. du vendeur 12751
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