Extrait:
L'HISTOIRE du VIGNOBLE PROVENÇAL
Dans les légendes les plus anciennes, l'histoire du vin se confond avec celle de l'humanité : dans la tradition mésopotamienne, le géant Gilgamesh fait don du vin aux Babyloniens; seul rescapé du déluge, Noé plante une vigne.
Le terroir provençal, avec plus de 2500 ans d'âge, est le plus ancien de France ; le rosé fut le premier vin connu.
Les Grecs de Phocée, fondateurs de Massalia, au VIe siècle avant J.-C, importent la vigne et les méthodes viticoles sur la bordure méditerranéenne où climats et sols sont très favorables et très variés : pluviosité du pays aixois, mistral de la vallée du Rhône, proximité de la mer ou de la montagne, sols volcaniques, calcaires, sableux, caillouteux.
Plus tard, lors de la conquête de la Gaule par les Romains, la viticulture gagne les régions avoisinantes et l'arrière-pays. Au Moyen Âge, monastères et abbayes participent au renouveau de la culture viticole.
À partir du XIVe siècle, les grandes familles nobles gèrent de somptueuses demeures au milieu des vignes. Au XVIIIe siècle la vigne est très prospère dans la région.
Au XIXe siècle, l'insecte parasite Phylloxéra vastatrix entraîne la destruction du vignoble. Les vignes sont replantées, mais au XXe siècle la surproduction nuit à la qualité et à la commercialisation du vin. Des mesures sont prises et la loi de juillet 1907 prévoit un contrôle de la fabrication des vins. L'Appellation d'Origine Contrôlée, l'A.O.C, devient la référence en matière vinicole en 1935 quand un décret en fixe les règles strictes.
Aujourd'hui, grâce à l'opiniâtreté de vignerons artisans qui cherchent à rendre fidèlement l'expression des terroirs, en gardant l'idée de vins sincères, on peut apprécier des vins racontant leur cru, jamais uniformisés.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.