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Livre RefAbe New21082506 Imprimerie centrale Chateauroux 1936 in-8 229p . L auteur de cette intéressante monographie s est appliqué, sans négliger l aspect géologique, économique et démographique de sa paroisse, à reconstituer l histoire de la localité, habitée dès l époque préhistorique et gallo-romaine et dont la population se groupa au Moyen Age autour d un prieuré fondé par l abbaye de Saint- Martial de Limoges; il en reste une remarquable église du xii6 siècle et des bâtiments transformés en habitation où résida un homme politique marquant de la république de 1848, Eugène- Bethmont. L ouvrage a obtenu le prix Montyon en 1937 . Lorsque Guillaume, comte du Poitou et duc d Aquitaine, aliéna une partie de son comté et le donna pour fief à Guillaume Taillefer II, il n y avait sur ce qui devint ensuite la terre de Ruffec, ni ville ni village. Il existait seulement une villa ou ferme qui avait appartenu à un certain Rufus ou Ruffiacus, qui releva longtemps du bourg de Brioux. Le nouveau seigneur de Ruffec était surnommé ainsi car, selon la légende, lors d une bataille contre les Normands, il avait pourfendu jusqu à la ceinture, d un coup d épée, le chef ennemi, malgré l armure dont il était couvert. Le maître des lieux décida de construire un château, au sein de la vallée, à proximité des cours d eau, sur un rocher dont on chercha par tous les moyens à optimiser la surface. En 1463, par lettres patentes, Louis XI, qui, encore dauphin avait failli périr noyé le jour du vendredi saint de l année1442, dans les eaux de la Charente près de Ruffec, autorisa les habitants à fortifier la cité. Le seigneur de Ruffec, Jean de Volvire, s étant révolté contre lui, le monarque avait rendu le château inoffensif et il était devenu indispensable que les villageois puissent se défendre contre l ennemi. Mais quand le château fut reconstruit, les Ruffecois préférèrent se soumettre aux redevances du guet qui obligeait le seigneur à les recueillir en cas de danger plutôt que de continuer à entretenir les fortifications qui tombèrent bientôt en ruines. L hospice de Ruffec, quant à lui, fut fondé en 1663 ou 1675, selon les historiens, par Louis-Martial Rousseau du Fresneau, qui, alors qu il menait une vie élégante, joyeuse et facile, fut touché par l existence pieuse des moines du couvent des capucins et décida alors de « se consacrer au soulagement des misères de ce monde ». La mairie conserve dans ses archives, un registre très curieux qui donne une idée très juste de la vie de la petite cité pendant la période aiguë de la Terreur : celui de la Société populaire révolutionnaire, montagnarde et sans-culotte. Après délibération, des mesures étonnantes sont parfois prises. Il est ainsi décidé que les citoyens seront invités à ne pas faire une toilette brillante les dimanches, à ne plus saluer en se découvrant ou en s inclinant mais en portant simplement la main au chapeau ou au bonnet. Les municipalités, quant à elles, devront donner des fêtes civiques tous les décadis et « prendre les mesures les plus conformes à la loi pour que les dépenses de ces fêtes soient supportées par les riches ». Dédicaces 1900 1999 Editions originales 1930 1939 Ruffec Indre RefAbe New21082506. N° de réf. du vendeur New21082506
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