Extrait:
Extrait de l'introduction :
Râpa iti
Au coeur du Pacifique, isolée et difficilement accessible, l'île de Oparo, ou Rapa iti, ne laisse pas indifférents ceux qui y posent le pied. Située au sud du tropique du Capricorne (27° sud et 144° ouest), dans l'archipel des Australes, à 1 420 km au sud-est de Tahiti et à 570 km au sud de Raivavae (l'île peuplée la plus proche), elle est la terre habitée la plus australe de la Polynésie française.
D'une intense beauté naturelle, ce petit îlot de vie de 40 km² a une forme de croissant avec douze baies extérieures, dont les vallées étaient autrefois occupées par différents clans (kôpû en langue de Rapa), et une très grande baie intérieure de 2 km de profondeur et environ 800 m de large. Née de deux volcans, l'île n'a ni récif ni lagon mais a un relief montagneux, la montagne la plus élevée étant le mont Perau (650 m), avec de hautes falaises au pied desquelles la mer se jette.
Rapa présente plusieurs caractéristiques naturelles et culturelles qui la distinguent des autres îles de la Polynésie. Elle connaît de fortes variations climatiques, avec des pluies abondantes et de fréquents vents tournants, et sa température moyenne est la plus basse de toute la Polynésie française (elle peut descendre à 8 °C dans la saison fraîche). La terre y est relativement aride et sa flore est originale en Polynésie. De nombreux goyaviers, quelques plantations de caféiers, d'orangers et de bananiers (avec les plantations relativement récentes de pins) marquent le paysage actuel de l'île. Si certains végétaux et arbres tropicaux tels que les manguiers et arbres à pain ne poussent pas à Rapa, si le cocotier peut pousser mais ne donne pas de fruits, on y trouve en revanche des arbres fruitiers et des légumes des régions tempérées. La nourriture des insulaires est surtout composée de poisson, de taro (mïkaka), dont les variétés locales sont nombreuses, et de bananes. Cette alimentation de base est parfois diversifiée avec du manioc, des patates douces et, depuis quelques années surtout, des pommes de terre, des légumes divers et du pain préparé dans des fours collectifs construits à cet effet. La viande de taureau, de chèvre et de cochon est aussi consommée de temps à autre.
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